Le réveil aux aurores me permet de replier la tente avant les premiers passages de riverains (ou presque). Le bivouac en face du camping fermé s'est bien passé. Personne n'est venu me déloger de ce beau terrain plat. J'ai eu hier soir une grande pensée pour Katoch (de l'atelier de Katoch), rencontrée sur une exposition de créateurs à Roussillon. Après avoir pas mal discuté, et ayant craqué pour un porte-savon en tissu (hyper pratique, soit dit en passant), elle m'avait offert un gant de toilette taille mini, indispensable aux périples en van (dans son cas), et au bivouac (peut-être un jour dans mon cas ?). Voilà, c'est fait ! Le mini gant de toilette m'a permis de me débarbouiller hier. Essentiel après une journée à suer sous le soleil.


Nous commençons la journée par la recherche d'un cimetière. Les bidons sont vides, et je souhaite également remplir les 2L d'eau du sac de trail. Car tout à l'heure, je compte bien inaugurer le sac que Guillaume m'a ramené d'Annecy ce weekend. Après deux longues randonnées équipée d'un sac pas adapté, j'ai décrété que ce sac de trail était indispensable à mon périple ! Et tant pis s'il prenait un peu de place dans les sacoches !


Après avoir remonté la Buèges, Hardie est prête pour sa sieste. On choisit un arbre qui lui fera de l'ombre pour quelques heures, je change mon cuissard pour un short plus ample, enfile ceinture et sac de trail, et c'est parti pour une petite rando-trail de 14 km !


Une rando-trail, c'est comme son nom l'indique, un mix entre randonnée et trail. Évident, non ?! Donc quand c'est descendant, plat, ou légère montée : je cours (si j'ai envie). Et quand ça monte trop à mon goût, que le passage est technique ou que je n'ai pas envie... je marche ! Je fais aussi beaucoup de pauses photos ou admiration du paysage. Bref, je passe du bon temps, quoi !


Les premières sensations sont bonnes, je ne suis pas du tout essouflée. Bon, en même temps, pas étonnant, ça descend... Et au bout d'un petit kilomètre... Clac ! Je me tords la cheville. Ça m'arrive régulièrement, mais là, je sens bien qu'il y a un truc qui cloche. Finalement, je peux repartir bientôt, en marchant d'abord, puis en reprenant la course. J'arriverai à finir la rando-trail (avec visite de Saint-Guilhem-le-Désert au milieu) sans trop de mal. Avec quand même une douleur lancinante dans la cheville. Mais de retour près de Hardie, la douleur revient - forte - pour certains mouvements... et ne va plus me quitter.


Le soir, dans le camping, alors que je me déplace le plus lentement possible pour éviter les faux mouvements qui me font mal (et ce genre de faux mouvements sont encore plus durs à éviter dans la tente, ou pour rentrer et sortir de la tente), je débute les recherches sur internet.

Douleur immédiate, qui peut disparaître rapidement mais revenir de manière lancinante au bout de quelques heures.
Gonflement de l’articulation

Ah ouais, ça colle bien avec l'entorse... et ça colle bien aussi au souvenir que j'ai gardé d'une précédente entorse. À vérifier par une consultation médicale.

Oui, ok, mais je suis dans le Larzac, c'est-à-dire assez loin de toute grosse ville susceptible d'avoir un médecin ouvert à un rendez-vous pour un "estranger". Et en plus, il va quand même falloir m'y rendre, chez ce médecin ! Et il est indispensable qu'il y ait une pharmacie à côté. Et suivant le diagnostic, je vais devoir prendre du repos.

Quelques jours ou quelques semaines

... Nan, pas quelques semaines, c'est pas possible... Déjà quelques jours, ça m'embête, car je serai de nouveau d'attaque quand la pluie fera son grand retour. Mais là, des semaines... Et puis j'étais venue spécialement là pour faire le cirque de Navacelles, et que je vais devoir abandonner pour arriver vite en ville. Et puis, et puis, et puis... Un petit coup de déprime pointe son nez.


Allez, on va appliquer la méthode "Une bonne nuit de sommeil et ça ira mieux demain". Et on avisera...