C'est déjà la deuxième fois qu'Hardie dort dans le cabanon de Michelle et Gérard. Et elle y est bien !

Pour ma part, c'est bien enrhumée que je commence la journée. Ça pourrait être mieux pour un jour de course, mais comme le but n'est pas de faire une place, mais de participer, ça ne devrait pas poser de problème.

Eh oui, car aujourd'hui a lieu le triathlon du Pays de Saint-Marcellin ! C'est traditionnellement le premier triathlon de l'année chez les Hydros. Et c'est surtout la date de ce triathlon qui m'a fait décider de ma date de départ d'Annecy : une semaine avant la date fatidique, pour avoir le temps d'arriver tranquille sur place. C'est pour ça que je me traîne entre Isère et Drôme, depuis quelques jours !

Ce triathlon est tout petit (distance S) et se court par équipe. On nage tous ensemble, puis on pédale tous ensemble, puis on court tous ensemble. Si l'équipe s'entraide (on peut se pousser dans les trois disciplines), le bénéfice de le faire par équipe est énorme. Si l'équipe ne s'entraide pas... bon, ben on termine la course en faisant le temps du moins bon de chaque discipline ! (Ça peut donc être très long !)


Après avoir retrouvé Clémence, Erwan, Lindsey et Christophe sur place (et les deux autres équipes d'Hydros inscrites : Sanne, Chloë, Vincent, Sébastien et Jérémy / Justine, Guillaume, Pierre et... Patrick ?) et préparé nos sacs et nos bolides, il est temps d'entrer dans le "parc à vélos", là où seront officiellement déposées nos affaires de course. Entre-temps, je retrouve Greg et Sandrine (aussi inscrite sur la course : pour son premier triathlon !), et me déleste de mes sacoches dans leur voiture. Ça me fera ça de moins à porter pour les rejoindre ce soir à Romans-sur-Isère !


Petit moment de stress pour Hardie. Sera-t-elle acceptée par l'arbitre pour participer à la course ? C'est qu'elle n'a pas franchement l'allure d'un avion de chasse avec ses portes sacoches, son phare, mais surtout son boîtier Rohloff (inconnu dans le milieu du triathlon) qui peut aisément être pris pour une aide électrique pour qui n'en a jamais entendu parler... On retient notre respiration. Pfiou, ça passe !


Je ne vous fais pas de résumé détaillé de la course. Il faut juste retenir qu'on a tous passé un bon moment ! J'ai beaucoup apprécié que mon équipe courre en bobs à fleurs 🌺. Car chez les Hydros, on a une devise qui nous tient à cœur : "Si tu n'es pas bon, soit beau !" 🤩


Et... mais oui !! J'allais oublié de vous dire le principal ! ... On a fait un podium ! Troisième équipe, nom d'un p'tit bonhomme ! C'est quand même pas rien, ça ! ... Bon, on n'a pas eu de coupe, hein. Parce qu'en général, troisième en partant de la fin, ça n'est pas récompensé à sa juste valeur. Mais quand même ! Un podium est un podium ! 😁


Parenthèse pour Julie et Johan : des nantais étaient sur le podium (le vrai !). Ils sont censés vous passer mon bonjour... Quand on se croisera, vous me direz si ce sont des gens fiables ! 😈


Ah ! Greg arrive à vélo de Romans-sur-Isère ! Il a été assez sympa pour bien vouloir me servir de lièvre sur le trajet retour. Hardie et moi allons donc, et sans honte aucune, nous coller à sa roue arrière. En triathlon, on appelle ça le "drafting", et c'est souvent interdit. En cyclisme, on appelle ça "sucer la roue". Et c'est souvent mal vu. Dans la vraie vie des gens qui ne font pas de compèt', on appelle ça "profiter de l'aspiration". Et quand les niveaux des pédaleurs sont différents, c'est bigrement efficace pour ne pas se faire larguer (et donc c'est très bien !).

Greg a sa tenue de Draguignan Triathlon, il me prête un tour de cou du duathlon de Grasse... j'ai l'impression d'être à la maison.

Gentlemen que nous sommes, nous comparons nos façons de nous moucher sur le vélo (dit "mouchoir de campagne"). Nous dissertons sur les avantages et les inconvénients de se moucher sous le bras (gare aux cuisses !) ou par-dessus l'épaule (gare à l'épaule !).


Le soir, je suis terrassée. Ce n'est pas tant l'effort physique, ni le manque de sommeil. C'est plutôt l'excès de soleil et le rhume, qui auront eu ma peau. Je me fais penser à mon téléphone quand il arrive à 15% de batterie. C'est la débandade. Les 15% restants filent à une allure vertigineuse. Sur le canapé, je sens que je suis en train de rêver. Je suis une licorne...