Mes hôtes de ce soir n'arrivant chez eux qu'en fin de journée, on me propose de ne partir qu'en début d'après-midi de Saint-Sauveur. A vrai dire, j'aurais beaucoup aimé aller faire un tour dans le Vercors, pour rallonger mon parcours et tester le dénivelé... mais j'ai peur que mes fesses ne supportent pas un trop long kilométrage. Il faut dire que la selle est neuve, mon postérieur pas encore habitué (surtout que les dernières sorties longues datent d'il y a déjà cinq mois...), et que j'ai encore deux jours à pédaler. Bref. J'accepte avec plaisir la proposition de ce répit de quelques heures.


Pour cette deuxième demi-journée de pédalage, je choisis donc une nouvelle fois l'option "au plus court". J'emprunte à nouveau la véloroute 63 qui, sur cette portion, est coincée entre l'Isère et le Vercors (sur ma droite) et l'autoroute (sur ma gauche). La tête reste donc tournée côté nature, et les oreilles essaient d'oublier le ronronnement incessant des voitures. Si ce n'est le bruit, on est quand même très bien sur cette véloroute en site propre.


Je quitte l'itinéraire balisé pour rejoindre la plaine de Moirans (d'où je me familiarise avec le massif de la Chartreuse, qui se cache derrière poireaux et choux de Bruxelles), puis sa gare, avant d'entamer la montée qui me mènera chez Carole et François, mes hôtes de ce soir. J'arrive dans leur belle maison de Coublevie alors que la famille qu'ils accueillaient durant le week-end s'apprête à rentrer dans leurs départements respectifs. Nous devons êtes aussi fourbus les uns que les autres car, si j'ai pédalé tout l'après-midi, eux ont passé la journée à fonder dans le Vercors ! Malgré ça, je suis reçue avec chaleur... et bons petits plats ! Je suis ravie de ma première expérience Warmshowers en tant que voyageuse !