Hier, pendant que Véronique passait une journée pluvieuse à la chèvrerie, je me la coulais douce au Bar-sur-Loup. En milieu d'après-midi, j'ai pu tester mes affaires de pluie sur les 10 km me séparant de mon prochain gîte : l'appartement de Pascale et Gilles sur les hauteurs de Grasse.


L'équipement de pluie n'est donc PAS validé. Mes vieux gants anciennement étanches ne le sont plus (pas très étonnant, vu leur âge), ma veste est déjà limite malgré une seule petite heure de pluie. Bref, il va falloir se pencher sur le problème !

Ce matin, donc, je fais une sortie courses pour m'acheter... des gants de vaisselle ! Du plus beau rose lavette imaginable, ils devraient être étanches, eux ! Et si j'ai choisi la bonne taille, il me sera possible d'enfiler une paire de sous-gants par-dessous. De quoi réchauffer mes extrémités douillettes. Alors oui, je sais que je vais transpirer là-dedans, mais ça me permettra de conserver en parallèle ma paire de gants chauds au sec (pour quand la pluie sera sur mode pause).


La matinée se poursuit par une visite de Grasse. Malgré de nombreuses vacances passées dans le coin, je ne connais pas grand chose de cette ville, et suis contente de la découvrir. Ses couleurs chaudes m'enchantent. Sans surprise, vu sa qualité de capitale mondiale du parfum, je découvre une multitude de parfumeries, des plus connues aux petits ateliers artisanaux.

Historiquement, Grasse était spécialisée dans le tannage du cuir. Pour cacher la forte odeur des peaux, le tanneur Galimard créa des gants en cuir parfumé, qui firent des émules dans la Cour royale. Et voilà comment l'histoire commença !


De nombreux emplois locaux sont centrés sur la parfumerie. Fabienne (et Jeff), chez qui j'ai passé la soirée d'hier, travaille par exemple sur les extraits naturels. D'autres boîtes locales, comme l'usine Mane du Bar-sur-Loup, se concentrent elles sur les arômes. Les savoir-faire liés au parfum en Pays de Grasse ont même été classés au patrimoine immatériel de l'Unesco en 2018.

Dans les années 80/90, la culture des fleurs à parfum commence à décliner drastiquement autour de Grasse. La culture d'iris, de jasmin, de roses, de tubéreuses... part dans d'autres pays à la main d'œuvre moins chère. Les champs de fleurs grassois se transforment en maisons et en immeubles.

Depuis quelques années, la tendance est au retour en France, mais également au retour au naturel.


La fin d'après-midi se passe une fois de plus en famille. Nous partageons les fameuses gaufres de Tata Iou entre les 10 personnes présentes (Top départ !) : Pascale, Gilles, Bastien, Marion (et la Cacahuète, toujours !), Colette, Mathilde, Lucile, Jean-Michel et Gabriel. Le Papayoo est de sortie pour la deuxième fois du voyage (ouaiiiiis !), et un jeu des papiers nous amuse comme les gamins que nous sommes ! Certains apprendront l'existence de Garcimore, de Gauvain Sers, de Don Salluste, de Gru de Moi Moche et Méchant, de la part féminine du capitaine Crochet, du prénom de Philippe Poutou... Fin du dimanche !


Demain, les retraités reprendront leurs activités de retraités, les travailleurs leurs activités de travailleurs, les écoliers leurs activités d'écoliers, la femme enceinte ses activités de femme enceinte, et moi mes activité de voyageuse à bicyclette.