[Salut la compagnie ! C'est Hardie ! Je me permets d'intervenir...]


15 jours plus tard, nous voilà à nouveau à Millau. Laurène n'a pas la frite. Son entorse lui fait de la peine. Et de la voir comme ça... ben forcément, j'ai de la peine aussi.

J'essaie de lui remonter le moral en lui chantant une chanson qu'elle a eu beaucoup de plaisir à m'apprendre il y a deux semaines.

Dario Moreno, vous connaissez ?

♫ Si tu vas à Millauuuuu ♫
♫ N'oublie pas de monter là-haut ♫
♫ Au cours de ton voyage ♫
♫ Il faut goûter les fromages : ♫
♫ Le roquefort et l'aligoooot ♫


Mais rien à faire, je vois que ses yeux s'assombrissent à entendre le "monter là-haut". Forcément. La dernière fois qu'elle est venue ici sans moi, c'était avec deux amis traileurs, et chacun avait gravi les causses qui entourent Millau, durant le festival des Templiers. Laurène avait alors passé un weekend exceptionnel en terminant son "marathon des Causses" et en encourageant ses deux comparses sur leur course respective. C'est d'ailleurs Johan qui, à cette occasion, s'était foulé la cheville ! Mais autrement plus salement que ce que tu as au pied actuellement, Laurène, garde-le en tête, ça !


Ce n'est pas tant le repos qui l'embête. Cette activité, elle connaît bien. Elle passe tous ses hivers à la pratiquer. Mais le repos quand il fait soleil et plus de 25°, ça elle a du mal. Et elle a l'impression de prendre du retard dans son périple. Mais tu sais, personne ne t'attend, hein ? Donc tu ne seras pas en retard !


Pour se remonter le moral, elle relit le compte-rendu de ce fameux marathon des causses de 2017, qu'elle avait écrit à l'attention de son club de triathlon nantais. C'était une semaine charnière pour elle. Elle venait de retourner en Haute-Savoie et portait donc les couleurs rose et bleu pour la dernière fois.

Si Dario Moreno n'a pas réussi à lui faire revenir le sourire, le compte-rendu est lui diablement efficace ! Truffé de paroles de chansons d'Igit (vous connaissez, Igit ?), il est signé d'un :

Laurène - chroniqueuse éphémère épuisante (mais jamais épuisée)

Je ne vous le copie pas ici, car il est aussi long que ma première chronique !


Elle reprend aussi des couleurs en lisant au fur et à mesure les nombreux petits messages que vous lui avez envoyés pour ses deux mois de périple.


Sa bonne humeur revient totalement à l'écoute de cette chanson d'Igit (vous connaissez, Igit ?!) :

♫ Joie ! ♫
♫ Si tu me quittes ♫
♫ Tu n'iras pas très loin ♫
♫ Je sais où tu habites ♫
♫ Et je sais d'où tu viens ♫


C'est bon. Elle est prête pour repartir demain.