Casteljaloux / Podensac
Casteljaloux / Podensac
Angeline
•
Effectivement, cette bébête semble bien installée. Heureusement, elle n'a pas piqué le coin de l'oeil.
gerard
•
"T'as d'beaux yeux, tu sais."
Gilles
•
Une bien jolie bestiole avec des rayures dorées qui essaie de voyager à l’œil ! On pourrait appeler ça une coquetterie dans l’œil, non ?
Gilles
•
Hier, je voyais une rose dessinée par cet amas de feuilles jaunies, mais oui… juste au dessus du pavé du milieu, à un tiers de sa largeur et avec un peu d’imagination ! aujourd’hui, j’ai eu du mal à la retrouver… quelqu’un a déplacé le tas ?
Odday
•
Maintenant que tu le dis, cette "rose" m'apparait évidente !
Gilles
•
Ils en font quoi de leurs vieilles vignes ? Je suis hypnotisé par le contraste entre les feuilles rougeoyantes et les raisins égrenés mais très mûrs, très noirs. Cette photo d’abord très esthétique, me fait m’interroger sur le futur de ces grappes, vont elles pourrir sur place, ou sont elles utilisables ? J’aimerais bien savoir…
gerard
•
Si un vendangeur avait oublié ces grappes, le chef du groupe aurait dû s'en apercevoir. Il s'agit donc d'un oubli volontaire de la part du viticulteur pour que le raisin devienne" surmuri ".
Avec moins d'eau et plus de sucre ce raisin(vendangé en octobre, novembre ou même décembre) produit un vin liquoreux . Le Sauternes ( Laurène est tout près) en est un. Il serait même à l'origine de ce mode de vinification.
Pascale
•
Laurène ne l’a-t-elle pas mangé après avoir pris la photo ????
Gilles
•
Merci joli tonton ! Je ne savais pas si à cet endroit, ça se faisait, mais je sais que des vieilles vignes dans divers coins de France font un vin liquoreux souvent… redoutable par sa douceur.
J’aime bien cet assemblage de mots, redoutable par sa douceur, y a quelque chose d’antinomique et pourtant… c’est ça !
Gomi
•
Cadillac. Petite ville de France au nom mondialement célèbre, puisque son nom est associé à une marque plutôt connue de bagnoles états-uniennes. Mais pourquoi donc ? Lors des commémorations du bicentenaire de la création de la ville de Detroit aux États-Unis, deux ingénieurs qui venaient de se la faire mettre à l'envers par un certain Henry Ford décident de donner à leur marque le nom du créateur de la ville : Antoine de Lamothe-Cadillac, Gascon de son état. Le bonhomme avait fui la France pour d'obscures raisons, fort probablement pour des questions de crise de foi diminuant fortement l'espérance de vie en ces temps troublés, pour rejoindre la Nouvelle France, alors à son apogée. Cadillac n'était pas son nom d'origine, mais celui qu'il s'était choisi – le nom de la bourgade voisine de son enfance, semble-t-il – pour débuter discrètement sa nouvelle vie dans les colonies. Ayant trouvé un chouette endroit au bord d'une rivière entre deux lacs pour planter sa tente, il avait fort intelligemment décidé de baptiser l'endroit « Détroit ». Annecy a donc manqué de peu de s'appeler « Lac » si le pêcheur local avait été doté de la même perspicacité. Antoine de Lamothe-Cadillac a plutôt bien réussi sa nouvelle vie, puisqu'il a par la suite été gouverneur de la Louisiane, territoire immense allant de la Nouvelle Orléans jusqu'au Canada. Bien que les Anglais se soient accaparé le coin dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle lors de la guerre de sept ans, avant d'être à leur tour boutés hors de l'endroit en 1812 par des migrants belliqueux, le nom de Détroit est resté – même si perdant son accent – pour devenir une commune de l'état du Michigan. La compagnie d'engins à moteur a été rachetée quelques années après les célébrations du bicentenaire pour devenir la filiale de luxe de General Motors, et le nom de Cadillac a perduré. À noter que le logo de la marque de voitures correspond au blason de ce monsieur de Lamothe-Cadillac.
En France, la ville de Cadillac est surtout connue pour être un haut lieu de rassemblement des cadets de Gascogne, puisque le château de Cadillac était le domaine du Duc d'Épernon, l'un de leurs officiers les plus connus ayant traîné dans la plupart des complots sous feu les Roys Henri III et IV. Dans l'ancien régime, l’aîné d'une famille de noble hérite de tous les biens du père, les cadets n'obtenant rien d'autre que leurs yeux pour pleurer. Ceux-ci n'ont donc souvent pas d'autre choix, pour vivre leur vie, que rejoindre les ordres spirituels ou militaires. Le vœu d'abstinence les brisant menues à un certain nombre qui préféraient largement les avoir en forme – puisque selon Robert Merle dans son roman Fortune de France, « un soldat ayant pris une ou plusieurs vies subit une irrépressible envie d'en créer une nouvelle » – la carrière militaire avait souvent préférence de ces cadets de famille, qui vont dans le sud-ouest de la France garder ce nom pour devenir les cadets de Gascogne. Cette appellation parlera aux néophytes de l'histoire militaire, puisque la littérature française a donné deux noms célèbres : Cyrano de Bergerac et d'Artagnan. L'apprentissage du métier d'officier s'y faisait sur le tas, donc fort accessible aux cadets sans le sous, et leurs prouesses vont petit à petit les mettre en Cour. Une partie servira sous Louis XIII dans le régiment des Mousquetaires du Roy, parvenant à des grades d'officier élevé, puisqu'un certain d'Artagnan – le cousin de celui ayant inspiré le roman – a même obtenu la dignité de Maréchal des armées sous Louis XIV.
En bien moins rigolo, le château de Cadillac confisqué à la Révolution a servi jusqu'en 1950 de prison pour femmes.
Pour finir sur une note plus légère, cette longue explication pourrait être simplement résumée en piquant quelques traits d'esprit à ces cher Devos et Roca :
« Fier cadet, je fouettais les chevaux-moteur de ma Cadillac, lorsque... Pouf ! Je renverse un curé qui traverse sans regarder. Je sors de la voiture, et me confonds en excuse :
- Mon père, pardonnez-moi, il n'était pas dans mes intentions d'entrer dans les ordres !
- Mon fils, il n'est pas nécessaire d'entrer dans les ordres pour avoir une bonne conduite !
- Ah, mon père, je vais donc de ce pas observer un silence religieux.
- Mon fils, quand bien même vous obéiriez à mon ordre, désormais l'obéi ne fait pas le moine. »
gerard
•
Mais le moine fait l'abbaye.
gerard
•
Elle a croisé aussi l'inconnu Y alors que l'inconnu X rôde dans les parages.
Véronique
•
Là c'est trop mystérieux pour moi ...je n'ai pas compris Gérard !
gerard
•
Je reconnais que,sans indice, il ne me semble pas possible de trouver. J'attendais que Laurène se trouve vers Bordeaux pour donner la réponse.Je ne vais donc pas tarder à la donner.